« La lecture nous donne un endroit où aller lorsque nous devons rester où nous sommes » – Mason Cooley

mardi 19 avril 2016

Dragon Age : L'empire masqué de Patrick Weekes

Dragon Age  L'empire masqué Weekes

Trois fleurs : J'ai bien aimé, mais avec quelques réserves


Titre : Dragon Age : L'empire masqué
Auteur : Patrick Weekes 
Genre : Fantasy
Public visé : Adultes
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 456 pages (Éditions Bragelonne, Milady)

Quatrième de Couverture :  L’Impératrice Célène d’Orlaïs a accédé au trône de la plus puissante nation de Thédas grâce à sa sagesse et à son esprit aiguisé, ainsi qu’à ses talents de manipulatrice sans scrupule. Désormais, l’empire qu’elle a mené jusqu’à l’âge des Lumières est menacé de l’intérieur par le conflit larvé opposant les templiers aux mages, tandis que la révolte gronde parmi les elfes opprimés. Pour sauver Orlaïs, Célène doit garder le pouvoir par tous les moyens.

Doté des facultés légendaires des chevaliers orlésiens, le grand-duc Gaspard a remporté d’innombrables victoires au nom de l’empire et de l’Impératrice. Mais avec l’échec du Cercle, le chaos semble imminent, et Gaspard doute que l’approche diplomatique de Célène suffise à garantir l’intégrité de l’empire. La grandeur d’Orlaïs est en jeu. Les temps exigent un nouveau dirigeant. Un guide ne jurant que par le code de la chevalerie.

Briala est au service de l’Impératrice depuis leur enfance. Confidente, espionne et amante de Célène, elle utilise subtilement sa position pour améliorer la condition des elfes d’Orlaïs. Mais lorsque les contingences politiques forcent l’Impératrice à choisir entre les droits des elfes et le trône, Briala doit prendre parti.

Dans cette histoire palpitante, campée dans l’univers du jeu primé Dragon Age™, les alliances et les serments se font et se défont au gré de la lutte acharnée à laquelle se livrent Célène et Gaspard. Néanmoins, quelle que soit l’issue de cette bataille, les elfes d’Orlaïs, qu’ils se tapissent dans les forêts ou croupissent dans les bas-fonds, pourraient bien décider du destin de l’empire masqué.


Ce que j'en ai pensé  : Une lecture dont je sors plutôt mitigée.

D'un côté, en bonne fan de Dragon Age, j'ai aimé me plonger au cœur de l'Empire d'Orlaïs. Les coutumes de la noblesse, les jeux d'influence et les luttes de pouvoir sont l'essence de cet empire ; et se retrouvent donc dans le roman L'Empire masqué. En particulier, on y apprend les origines de la guerre civile qui sévit sur Orlaïs dans Dragon Age Inquisition ; tout comme on découvre le passé des trois protagonistes rencontrés dans le jeu : Célène, Gaspard et Briala. On en apprend également davantage sur Ser Michel, un personnage secondaire rencontré dans le jeu, qui devient personnage principal dans le roman. En résumé, de quoi satisfaire la curiosité des fans !
En outre, j'ai bien aimé les conflits politiques, les stratégies militaires, et tout ce qui fait l'essence et l'intérêt de cet Empire fictif (au-delà de son inscription dans l'univers de Dragon Age). J'ai également aimé cette fin ouverte, dans l'épilogue, qui n'est pas sans rappeler le cliffhanger de Dragon Age Inquisition.    

D'un autre côté, le roman souffre de beaucoup de défauts : une traduction pas toujours heureuse, qui entraîne des confusions dans les descriptions ou les dialogues ; des scènes de combat nombreuses et pas toujours intéressantes ; des longueurs, notamment au début et à la fin du roman ; des personnages qui n'inspirent pas la sympathie et/ou qu'on a envie de secouer pour les faire réagir ; et un peu trop de fan-service (surtout au début, où tout est prétexte à caser une référence au jeu).

Ce fan-service, d'ailleurs, me semble incompatible avec une lecture indépendante du roman : si vous n'avez pas joué au jeu, je doute que vous trouviez de l'intérêt à ce roman. Et c'est un peu dommage de se reposer ainsi sur la licence vidéo-ludique.    
         
Mon avis en résumé : Un roman avec de bonnes idées, mais dont les défauts sont trop nombreux pour plaire aux profanes. Un roman à réserver aux fans, et uniquement les plus curieux. Appartenant à cette catégorie, j'ai, de fait, passé un bon moment.  


dimanche 10 avril 2016

Fanfiction Dragon Age - « Dareth shiral, vhenan »


Comme je vous l'avais annoncé dans le billet précédent, j'ai renoué avec l'écriture grâce à la rédaction d'un court texte sur Dragon Age Inquisition. Il s'agit d'une fan-fiction centrée sur l'héroïne de ma dernière partie. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec cette série, le personnage principal est entièrement personnalisable. De son apparence, que vous créez au début du jeu, à son caractère, que vous forgez en fonction de vos choix. Les évènements décrits dans mon texte se déroulent à la fin de Dragon Age Inquisition (entre la fin principale et les évènements de Trespasser) ; il contient donc des spoilers


Inquisitrice elfe LavellanL'inquisitrice Elynëa Lavellan est une elfe dalatienne propulsée au cœur des évènements contre son gré. Mandatée par l'Archiviste de son clan pour espionner les évènements du Conclave, elle s'est retrouvée au cœur de l'explosion qui a ouvert une Brèche dans le Voile. Seule survivante, marquée par une étrange magie, elle est rapidement considérée par le peuple comme la messagère de la prophétesse Andrasté, venue délivrer Thédas. Très attachée aux traditions de son peuple et aux cultes des anciens dieux elfiques, Elynëa a toujours démenti avoir été choisie par Andrasté. Pour elle, les principes fondateurs de l'Inquisition devaient être l'ordre et la stabilité, et non la foi andrastienne.


Les montagnes filtraient les derniers rayons du soleil, nimbant Fort Céleste d'une douce clarté orangée. Accoudée à la balustrade de ses quartiers, Elynëa observait d'un œil distrait les agitations de la Cour intérieure. À plusieurs reprises, son regard se porta vers l'entrée de la forteresse, une grande arche de pierre à laquelle étaient accrochées les bannières de l'Inquisition et de la Dalatie. Les étendards ondoyaient avec légèreté sous les vents de saison, emportant avec eux les espoirs silencieux de la jeune femme. Chaque jour depuis que la paix était revenue dans le sud de Thédas, elle espérait le retour de celui qu'elle aimait, rêvait l'instant où il franchirait l'arche de pierre. Chaque jour, la désillusion était plus cruelle que la veille et son cœur se serrait à l'idée qu'elle ne le reverrait peut-être jamais.
Elynëa fut tirée de ses pensées lorsqu'elle perçut du mouvement à l'intérieur de ses appartements. Elle s'éloigna de la rambarde pour regagner ses quartiers, mais interrompit son geste en découvrant une silhouette masculine dans l'encadrement de la porte-fenêtre. Un sourire mutin fleurit au coin de ses lèvres.
— Chère amie, j'ose espérer que vous pardonnerez cette intrusion, commença l'étranger avec un accent maniéré. Nous ne vous voyons guère plus ces derniers-jours.
» Je suis certain que ma compagnie doit terriblement vous manquer, roucoula-t-il d'une voix de velours. Une tasse de thé ?
— Dorian Pavus qui s'occupe du service à la place des domestiques, ironisa la Dalatienne. Auriez-vous été touché par un malencontreux sortilège ?
— Ne soyez pas si caustique, articula-t-il en insistant sur chaque syllabe. Vous pourriez être blessante. Et je me verrai dans l'obligation de rapporter votre boisson préférée en cuisine.   
Le jeune homme s'approcha de l'Inquisitrice, tout sourire, et lui tendit le breuvage encore fumant. Elynëa s'enivra de son parfum épicé tandis que Dorian s'accoudait à la balustrade avec une négligence étudiée. Elle porta la tasse à ses lèvres et, à la première gorgée, les notes de cannelle et de caramel enveloppèrent son palais. Elle éprouva alors une douce sensation de réconfort.      
— Vous avez ajouté de l'elfidée, affirma-t-elle après avoir bu une deuxième gorgée.
— Et une touche d'embrium, confessa Dorian avec un sourire espiègle.
— Ainsi qu'une pointe de miel.
— Par le Créateur, on ne peut rien vous cacher !
— On ne peut plus dire que vous m'apportez mon thé préféré, le taquina-t-elle. 
Dorian grommela et haussa les épaules, faussement offensé. Son amie ne put réprimer un sourire amusé. Elle s'approcha de la balustrade en pierre grise, déposa sa tasse sur le parapet et s'accouda près du mage, épaule contre épaule.
— Merci, Dorian.
Elynëa put voir un discret sourire s'épanouir sous sa moustache aux extrémités recourbées, toujours soigneusement entretenue. Ses yeux clairs s'étaient accrochés aux cieux et ne parvenaient plus à en redescendre. À son tour, Elynëa porta son regard par-delà les montagnes, sur la cicatrice verdâtre qui zébrait la voûte céleste. Les deux amis demeurèrent silencieux, côte-à-côte, emmurés dans les pensées que leur inspirait le stigmate hideux de la déchirure du Voile. Jusqu'à ce que le Tévintide se penche vers l'Inquisitrice :   
— Est-ce encore douloureux ?
Elynëa observa sa main gauche comme si c'était la première fois. La magie de la marque ne se manifestait presque plus depuis la fermeture de la Brèche, mais elle sentait encore sa puissance irradier de sa paume et ses doigts.
— Je pensais que la marque disparaîtrait avec la Brèche, éluda-t-elle.
Dorian opina d'un air grave. Tous avaient supposé que la magie s'éteindrait en refermant le Voile, que la marque s'estomperait, que la vie reprendrait simplement son cours. Ils avaient eu tort. 
— Vivienne et moi mobilisons nos réseaux et nos connaissances pour... disons... éviter qu'une catastrophe ne se produise.
— J'apprécie ce que vous faîtes pour moi, les remercia-t-elle.
Dorian hocha la tête d'un air entendu, puis reporta son attention vers le ciel. Les minutes défilèrent à nouveau, silencieuses, jusqu'à ce que le mage reprenne la parole.
— Je souhaitais également vous avertir de mon départ pour Tévinter.
Elynëa accusa la nouvelle.
— Êtes-vous vraiment obligé d'y retourner ?
— Ah ! Vous ne pouvez plus vous passer de moi ! Je vous avais pourtant prévenue !
Dorian souriait toujours, mais son expression s'était teintée de mélancolie. Elynëa, elle, avait perdu son entrain. Au fil des saisons, le mage était devenu son meilleur ami et confident. Elle ne supportait pas l'idée que sa bonne humeur n'ensoleillerait plus Fort Céleste. Qu'ils ne pourraient plus partager des moments comme celui-ci. Qu'il l'abandonnait, lui aussi.
— Je ne vous abandonne pas, déclara-t-il comme s'il avait lu dans ses pensées. Ce n'est l'affaire que de quelques mois... Vous n'aurez même pas le temps de vous ennuyer ! Enfin... On s'ennuie toujours quand je ne suis pas dans les parages, mais vous comprenez l'idée.
Dorian parvint à lui tirer un sourire. Elle ne pouvait résister à son humour. Elle ne l'avait jamais pu, en réalité. C'était sa jovialité désinvolte qui l'avait séduite dès le premier jour, lorsqu'elle l'avait rencontré à Golefalois.
— Vous ne pensiez tout de même pas pouvoir vous débarrasser de moi aussi facilement ?
La Dalatienne secoua la tête de gauche à droite, mais fut prise de court par la tonalité grave des paroles qui suivirent.
— Vous êtes mon amie la plus chère, peut-être même la seule. Cela ne changera jamais, peu importe la distance.
— Vous allez me manquer, Dorian.
— Naturellement, rétorqua-t-il avec un sourire charmeur. Peut-être devrions-nous nous en tenir là pour ce soir... Avant que cet excès de sentimentalisme ne nous ramollisse tous les deux.
Elynëa approuva d'un hochement de tête et lui adressa un sourire complice.
— Ne tardez pas à boire votre infusion, elle va refroidir.
Le Tévintide inclina le buste vers l'avant, lui souhaita la bonne nuit et se dirigea vers l'intérieur.
— Dorian !
L'intéressé s'arrêta et se retourna vers l'Inquisitrice, les sourcils froncés par l'expectative.
— L'elfidée et l'embrium...
— ...favorisent le sommeil et dissipent les mauvais rêves, expliqua-t-il en triturant sa moustache.  
La jeune femme l'interrogea du regard avec insistance. Elle n'avait parlé à personne de ses nuits agitées. Comment pouvait-il...
— Vous avez une mine affreuse.
L'inquisitrice ronchonna pour la forme et lui tourna le dos. Elle perçut le ricanement un brin moqueur de Dorian, apparemment satisfait de son petit effet. Elle croisa les bras sur la rambarde et s'abîma à nouveau dans la contemplation des cieux. Derrière elle, le Tévintide esquissa un pas vers la porte-fenêtre, hésita, puis revint à la hauteur de la Dalatienne. Celle-ci tourna la tête vers lui et l'interrogea du regard à son tour.
— Il ne reviendra pas.
La jeune femme plissa les sourcils et feignit de ne pas comprendre.
— Solas.
— Vous n'en savez rien, objecta-t-elle.
— Il serait déjà de retour auprès de vous, s'il l'avait réellement souhaité...
— Vous n'en savez rien ! s'emporta-t-elle, blessée et contrariée. Vous ne le connaissez pas !
— Et vous, Inquisitrice ? Le connaissez-vous réellement ?
Les grands yeux bleus de l'elfe se chargèrent d'éclairs. La colère rugissait en elle comme une mer déchaînée, aussi dévastatrice que la douleur qui lui étreignait le cœur depuis le départ de son amant. Elle prit une profonde inspiration et détourna le regard pour éviter celui du mage.
— Vous savez où se trouve la sortie.
Dorian hésita quelques secondes, puis décida de laisser à son amie le temps nécessaire pour digérer ses paroles. Lorsqu'elle entendit la porte de ses appartements claquer, Elynëa ferma les yeux. Les larmes, brûlantes et amères, affluèrent derrière ses paupières et roulèrent bientôt sur ses joues, noyant les Vallaslin tatoués sous son regard.  

* * *

La lune baignait la chambre à coucher d'une atmosphère diaphane. Un courant d'air s'infiltra par la porte-fenêtre laissée entrouverte et fit bruisser les rideaux de fin velours. Elynëa s'agita dans son sommeil. Elle se retourna plusieurs fois entre ses draps et émit des sons plaintifs. Une silhouette dissimulée dans l'obscurité s'approcha d'elle à pas feutrés et s'installa au bord du lit. L'homme passa une main devant le visage de la jeune femme. Elle s'apaisa aussitôt. Ses traits se détendirent. Sa respiration se fit plus profonde, plus régulière. Le visiteur nocturne repoussa une mèche de cheveux derrière l'oreille de l’Inquisitrice pour mieux contempler son visage. Pendant de longues minutes, il demeura auprès d'elle et l'observa dormir, osant à peine respirer. À chaque minute que la nuit emportait, son expression s'assombrissait, alourdie par le remords et la souffrance. Lorsque son cœur ne put en supporter davantage, il se pencha vers elle, caressa ses joues avec son visage, puis déposa un baiser sur ses lèvres.  
— Ir abelas, ma vhenan.
Son souffle mourut sur la peau de la jeune femme. Solas se redressa, puis se dirigea vers la porte-fenêtre. Il plaça sa main sur le bois raviné, à la couleur passée et à la sculpture nerveuse, et posa un ultime regard sur le corps endormi de son amante. Un sourire douloureux exprimait ses sentiments. 
— Dareth Shiral, vhenan.
Le cœur lourd, Solas se résigna à quitter les lieux. Les ombres l'enveloppèrent à jamais.


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mercredi 6 avril 2016

La série Dragon Age




Titre : Dragon Age
Genre : Action, Aventure, RPG 
Thème : High Fantasy 
Classification : +18 ans
Développeur : BioWare
Jeux Vidéos : Dragon Age Origins (2009) ; Dragon Age II (2011) ; Dragon Age Inquisition (2014) 

Créée par la société BioWare, Dragon Age est une série vidéoludique de high fantasy, composée de trois jeux vidéo, mais également de plusieurs romans écrits par les scénaristes principaux, de comics et Art books, de mini-jeux pour smartphones, ainsi qu'un jeu de rôle papier basé sur l'univers de la série. Il existe même un film d'animation japonais, sorti en 2012. Ce sont des trois jeux vidéos dont je souhaite parler dans cet article, même s'il sera très difficile de vous les résumer, tant ils sont différents les uns des autres. Je vais quand même essayer :-)

Univers : La série Dragon Age nous entraîne à travers le monde de Thédas ; un monde en proie au chaos depuis plusieurs années, où se côtoient plusieurs peuples : humains, elfes, nains et qunari. Les humains règnent sur les principaux royaumes de Thédas et chaque royaume a sa propre culture, sa propre religion, même si la plupart des humains sont andrastiens. Ils vénèrent la prophétesse Andrasté, venue répandre la parole d'un dieu unique, le Créateur, à une époque où les humains vivaient sous le joug d'un puissant empire régi par des mages, l'Empire tévintide. 

À cette même époque, l'Empire déclara la guerre aux elfes, premier des peuples de Thédas. L'Empire anéantit leur cité légendaire et les réduisit en esclavage. Lorsque l'Empire fut vaincu, les elfes tentèrent de reconstruire leur civilisation, mais furent bientôt persécutés par la Chantrie (l'organisation religieuse des andrastiens), car ils vénéraient d'anciens dieux elfiques. Le peuple des elfes se scinda alors en deux factions : les elfes citadins, qui se résignèrent à côtoyer les humains, en vivant dans les quartiers pauvres de leurs cités ; et les dalatiens, qui s'exilèrent à la périphérie des terres humaines, en vue de perpétuer les traditions de leur ancienne civilisation.

Si les principaux royaumes de la surface sont occupés par les humains, les souterrains de Thédas ont longtemps constitué le vaste empire des nains ; soit une douzaine de cités, nommées thaigs, reliées entre elles par un vaste réseau de tunnels, dits les Tréfonds. Aujourd'hui, les nains forment un peuple décadent, dont l'empire a été ravagé par les engeances, des créatures monstrueuses venues des entrailles de la Terre et dont la souillure est mortelle. Au contact des engeances, la fertilité des nains a drastiquement chuté. Aujourd'hui, il n'existe plus que deux thaigs. Peu de tunnels ont été épargnés par les éboulements ou par les engeances qui y grouillent.
           
Au nord de Thédas réside la société complexe des qunari, littéralement le Peuple du Qun. Composée en grande partie d'humanoïdes cornus, à la carrure colossale, la société qunari comprend également les humains, elfes ou nains convertis au Qun. Beaucoup de rumeurs circulent sur ce peuple, mais on ne sait finalement pas grand-chose de leurs motivations... si ce n'est qu'ils voudraient convertir tout Thédas à leur discipline. 




Dans l'univers de Dragon Age, la magie est strictement réglementée par la Chantrie. La magie provient d'un monde onirique, l'Immatériel, séparé du monde réel par un Voile. L'Immatériel, que l'on peut également arpenter en rêves, est peuplé d'esprits — justice, sagesse, compassion — mais aussi de démons — colère, envie, orgueil, paresse — capables de posséder les imprudents. Pour éviter que cela ne se produise, la Chantrie réglemente strictement l'usage de la magie, en confinant les mages dans des Cercles, où ils apprennent à contrôler leurs pouvoirs. Les templiers, soldats de la Chantrie, sont chargés de surveiller les mages du Cercle ; mais aussi de traquer les apostats, c'est-à-dire les mages qui ont été élevés hors des Cercles ou qui s'en sont enfuis. Des années de privation et d'abus de la part des templiers ont conduit de plus en plus de mages à se rebeller contre l'ordre établi... 


Histoire : Dans Dragon Age Origins, le royaume de Férelden est menacé par un nouvel Enclin, c'est-à-dire une nouvelle invasion d'engeances, menée par un Archidémon - un ancien dieu corrompu. Au début du jeu, votre personnage est recruté parmi la Garde des Ombres, seul rempart contre l'Enclin. Trahie par son allié militaire alors qu'elle menait l'assaut contre les engeances, la Garde est éradiquée. Seul votre personnage, et son camarade Alistair, sont épargnés. Ils devront alors manœuvrer pour obtenir l'alliance des elfes, des nains et des mages dans la lutte contre l'Enclin, afin de sauver Férelden. Mais ils devront également trouver le moyen de prouver que la Garde a été trahie par l'homme qui désire usurper le trône...   

Dans Dragon Age II,  vous incarnez Hawke, un jeune homme (ou une jeune femme) qui s'exile de Férelden avec sa famille, lorsque son village natal est rasé par l'Enclin. Espérant trouver refuge chez un vieil oncle dans la ville portuaire de Kirkwall,  Hawke réalisera bientôt combien il est difficile d'être un réfugié sans le sou, aux portes de la grande cité... Dans ce deuxième opus de la série, vous suivez dix années de la vie de Hawke, de son statut d'exilé à celui de Héraut, la personne la plus influente de Kirkwall.

Dans Dragon Age Inquisition, suite aux évènements de Dragon Age II, les mages se sont rebellés contre l'oppression des templiers qui, de leur côté, se sont soustraits à l'autorité de la Chantrie. Dix ans après la fin de l'Enclin, Thédas est à nouveau en proie au chaos, ravagé par la guerre qui oppose les mages et les templiers. Dans l'espoir de rétablir la paix, la Divine Justinia organise un Conclave pour permettre aux prêtresses, aux mages et aux templiers de trouver une solution. Ses efforts sont réduits à néant lorsqu'une puissante explosion détruit le Conclave et tous ses participants. Pire encore, une gigantesque brèche est apparue dans le Voile séparant le monde réel et l'Immatériel, déversant de nombreux démons sur Thédas. Unique survivant de l'explosion, votre personnage sera le seul capable de refermer la Brèche grâce à la marque apparue sur sa main. Par la force des choses, votre personnage se retrouve propulsé au cœur des évènements, à la tête d'une puissante organisation armée, l'Inquisition, chargée de rétablir l'ordre et de combattre celui qui a causé la déchirure du Voile...




Pourquoi j'en parle ? Pour commencer, et ceux qui me connaissent le savent bien, Dragon Age est ma saga préférée. Aucun roman, aucun film, aucune série, aucun autre jeu vidéo... ne me fait autant vibrer. J'adore les univers de fantasy, et en particulier de high fantasy, dans lesquels je peux suivre des héros de légende sauver le monde, avec une bonne dose de combats épiques contre les forces du mal. L'univers de Dragon Age est si dense, si riche, si travaillé et si approfondi, qu'il est facile de se projeter dedans. Et personnellement, j'adore les univers inventés de toutes pièces, avec leurs peuples, leurs civilisations, leurs royaumes, leurs religions, leurs langages, leurs passés... Et au-delà d'un univers cohérent et époustouflant de détails et de vie, Dragon Age met aussi en scène des personnages et des histoires qui m'emportent complètement.  Qui me font rire ou qui me font pleurer.

Quand je joue à Dragon Age, je m'évade et j'oublie tout le reste.  

Discuter avec vous de cette saga me semblait donc une évidence. C'est mon plus gros coup de cœur dans le domaine de l'imaginaire et de la fantasy ; et Dragon Age ne cesse de m'inspirer, d'une façon ou d'une autre. D'ailleurs, si j'ai décidé de lui consacrer un article maintenant, ce n'est pas anodin. La semaine dernière, j'ai terminé pour la troisième fois Dragon Age Inquisition. Une fois passé le sentiment de désœuvrement et de manque que je ressens à chaque fois que je termine l'un des opus (si vous n'aviez pas encore compris à quel point je pouvais être à fond sur cette série...) ; il s'est produit quelque chose : j'ai eu envie d'écrire. Oui, oui. Après le billet précédent Quand une pause s'impose, je ne pensais pas retrouver le goût d'écrire si vite. Et pourtant...

Quel rapport avec Dragon Age ? Il s'avère que j'ai eu envie d'écrire une fan-fiction, pour prolonger l'histoire de mon Inquisitrice. Les fan-fictions ne sont pas mon truc d'habitude, mais j'avais vraiment envie de compléter mon expérience de jeu, en racontant un morceau de l'histoire à travers les yeux de mon personnage. Depuis la semaine dernière donc, je m'octroie un peu de temps en soirée pour avancer sur cette fan-fiction. Et ça fait beaucoup de bien de retrouver le plaisir d'écrire, pour soi, juste parce qu'on en a envie. 

Les prochains billets seront probablement consacrés à Dragon Age ; d'une part parce que je publierai (peut-être) la fan-fiction quand elle sera terminée ; mais aussi parce que je suis en train de lire Dragon Age : L'Empire masqué de Patrick Weekes, dont je ferai la chronique prochainement ! ;-)


Quelques sites, pour aller plus loin :