« La lecture nous donne un endroit où aller lorsque nous devons rester où nous sommes » – Mason Cooley

lundi 15 février 2016

La Tour de Cécile Duquenne


La Tour Cécile Duquenne

Deux fleurs et demi : Une lecture en demi-teinte




Titre : La Tour
Auteur : Cécile Duquenne
Genre : Fantastique, Science-fiction (Young Adult)
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 100 pages (auto-édition)

Quatrième de Couverture : Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper…
Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Ce que j'en ai pensé  : La Tour est un court roman qui démarre sur les chapeaux de roue. Dès les premières pages, j'ai été happée par l'atmosphère sinistre et glauque de la Tour, mais aussi par le concept passionnant de l'enfermement dans un milieu hostile, avec des personnages amnésiques qui ne savent ni qui ils sont, ni pourquoi ils sont là. Même si le concept de base n'est plus très original, il reste redoutable et efficace : le suspens nous tient en haleine et nous pousse à tourner les pages pour en savoir plus, au fur et à mesure que les personnages grimpent les étages. Par ailleurs, le style de l'auteure est incisif, vif, dynamique, ce qui sert parfaitement son intrigue.

Mais lorsque sonne l'heure des explications, la Tour s'écroule : les révélations font le bruit d'un pétard mouillé. Les thématiques choisies pour développer le passé de l'héroïne (et les raisons de sa présence dans la Tour) sentent le réchauffé et sont bien trop mal exploitées à mon goût ; les personnages secondaires sont évincés en deux temps trois mouvements ; et les révélations finales de l'épilogue m'ont donné l'impression d'une fin bâclée. J'ai été terriblement déçue de la tournure prise par le roman.   
         
Mon avis en résumé : Une note assez sévère, à la hauteur de la déception ressentie. Si j'ai dévoré la première partie du livre, la seconde partie m'a tellement laissé un goût amer qu'elle en a dénaturé l'intégralité du roman. Je suis restée sur ma faim, très frustrée par ce que j'imaginais déjà être un coup de cœur.

jeudi 11 février 2016

Rituels d'écriture

Carnet stylo nature

Si vous écrivez, vous avez sûrement déjà entendu - au moins une fois - le conseil de Stephen King : pour être un bon écrivain, il faut écrire beaucoup et lire beaucoup. Tous les jours, en fait. Déprimant de se dire qu'on ne sera jamais un (bon) écrivain si on écrit pas tous les jours, non ? Beaucoup d'auteurs connus - et moins connus - ont des routines d'écriture, des moments privilégiés pour se plonger dans leurs histoires, des plages horaires consacrées à l'exercice. Oui, l'écriture est un exercice, mais ce n'est pas parce qu'on ne peut pas écrire tous les jours qu'on doit baisser les bras pour autant. Dans cet article, je préfère parler de « rituels d'écriture » plutôt que de routine d'écriture.

Pour le moment, je n'ai aucune routine d'écriture, mais j'ai quelques rituels... Musique, relaxation, environnement de travail, boisson chaude ou gourmandises... quelles sont mes habitudes et petites manies quand il s'agit d'écrire ?


    1. Où et quand ? L'importance de l'environnement de travail 


Je n'ai pas vraiment de moments dédiés à l'écriture. J'écris quand j'en ai la possibilité ou quand l'inspiration est beaucoup trop forte pour être contenue. Souvent, c'est le samedi ou dimanche matin. Parfois, c'est une petite heure le soir. En ce qui concerne l'endroit, c'est uniquement dans mon bureau, sur mon ordinateur et seule dans la pièce. Impossible d'écrire autrement. Portable coupé et pas de musique : un rien me déconcentre. Sur l'ordinateur, j'écris avec Wordpad (ou Word, ça dépend des périodes) ; Antidote est toujours à portée de souris et Mozilla, quant à lui, il reste ouvert sur le dictionnaire des synonymes.  

Mais il n'y a pas que l'ordinateur dans ma vie d'écrivain : j'ai déjà confessé ma passion pour la jolie papeterie et les carnets ; et c'est en général très pratique pour noter ses idées. Cela étant, c'est mon vieux bloc d'esquisse tout moche - type Zap book - qui me suit partout. J'y inscris tout ce qui me passe par la tête ; et je l'utilise parfois pour écrire directement le déroulement d'une scène ou d'un dialogue. Cela m'aide à aller à l'essentiel (surtout la nuit, dans mon lit, quand l'inspiration m'empêche de dormir tant que je n'ai pas noté ce qui me trotte dans la tête...)   


    2. La musique, entre inspiration et éparpillement


Pour beaucoup d'auteurs, la musique est un outil indispensable au processus de création. C'est également le cas pour moi, mais uniquement en amont. La musique m'inspire énormément et certaines scènes ont été inventées à partir de mélodies qui ont éveillé quelque chose au fond de moi. Par exemple, les compositions de Trevor Morris pour la série les Tudors m'ont particulièrement marquée, et certaines de ces musiques m'ont inspirée plusieurs scènes de Prophétie Nordique. Behold the great King of England m'a ainsi permis de visualiser très concrètement une scène chargée d'émotions, où l'héroïne, par l'intermédiaire de son meilleur ami, apprend la mort de sa mère. À l'époque, je me repassais en boucle cette musique et les images de la scène défilaient dans mon esprit comme si je regardais un film. Par contre, je ne l'ai pas écoutée au moment de coucher les mots sur le papier... La musique me dissipe, me déconcentre ; je n'en écoute donc pas au moment d'écrire.

Jusqu'à récemment, je pensais que seules les musiques instrumentales pouvaient m'inspirer, mais je me suis aperçu que certaines chansons à paroles (françaises de surcroît) pouvaient elles-aussi me glisser des idées à l'oreille...  


    3. La boisson chaude, une alliée précieuse


L'écriture, comme la lecture, c'est un moment de plaisir ! Et quoi de mieux qu'une boisson chaude pour agrémenter ce moment ? Si je me laisse parfois tenter par un café au lait, c'est en général un thé ou une infusion qui s'invite à ma séance d'écriture. Parfois même, c'est uniquement pour l'odeur qui s'en dégage ; je bois à peine une gorgée ou deux. Trop concentrée dans ce que je veux écrire, j'oublie ma boisson... qui n'est alors plus chaude du tout quand je m'en rends compte.

J'ai récemment découvert la Thé Box ; un colis surprise reçu chaque mois, contenant une sélection de thés et d'infusions, avec en bonus des accessoires et des gourmandises. Et j'en suis complètement folle ! C'est un régal pour les sens : l'odeur qui s'en dégage quand on déballe le colis ; le visuel soigné de chaque édition ; le goût des thés sélectionnés selon un thème précis, mais aussi des gourmandises - gâteau, friandises, confitures, etc. ; le toucher à la découverte des surprises ; l'ouïe quand frémit l'eau de la première infusion... Pour les amateurs de thé et de colis surprise, je ne peux que la conseiller ! 

 
Thé Box DécembreThé Box infusion
À gauche, la Thé Box de Noël - aux saveurs d'épices, d'agrumes et de caramel.
À droite, la Thé Box de la Saint Valentin - aux saveurs de fleurs, de rose, de fruits rouges et de pomme.


    4. Les huiles essentielles, détente et concentration


Depuis quelques années, j'essaye de réduire mon stress et mon anxiété grâce à la relaxation - sophrologie, musique apaisante, coloriage anti-stress - et depuis le début de l'année, j'expérimente l'aromathérapie. Selon le site passeportsante.net, l'aromathérapie se définit comme « l’utilisation des huiles essentielles dans un but préventif, curatif ou de mieux-être. Elle a une visée thérapeutique lorsqu’elle a pour objectif de traiter un symptôme précis, qu’il soit d’ordre physique ou psycho-émotionnel, mais elle peut également permettre d’accéder à la sérénité et à la détente. »  Quel rapport avec l'écriture, vous demandez-vous ? Certaines huiles essentielles aident à la concentration, stimulent la créativité, chassent les idées sombres ou permettent de lutter contre la fatigue passagère. Il m'arrive de plus en plus souvent de diffuser des huiles essentielles dans mon bureau avant de me mettre à l'écriture (quelques minutes seulement, et à petite dose !) J'utilise la bergamote pour la détente, parfois associée à l'orange douce et à la cannelle ; et la lavande et la menthe poivrée pour lutter contre les coups de pompe. 


    5. Avant l'écriture, la relecture !


Avant de me lancer dans l'écriture, j'ai besoin de relire ce que j'ai écrit la dernière fois. En général, je relis mes précédente scènes la veille au soir, juste avant de me coucher, sur ma liseuse. Je note quelques idées pour la suite, réfléchis aux corrections que je peux apporter aux passages déjà rédigés, etc. Relire me permet de bien me remettre dans l'histoire (comme je ne peux pas écrire régulièrement, c'est indispensable) Le faire avant de me coucher stimule mon imagination - d'où la présence constante de mon vieux carnet sur ma table de chevet. On est jamais à l'abri d'une idée qui germe...


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Voici mes principaux rituels d'écriture. Quels sont les vôtres ? :)